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Morceaux choisis

L'Odyssée - Chant VIII, vers 83-103

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L'Odyssée (en grec ancien Ὀδύσσεια / Odússeia), est une épopée grecque antique attribuée à l'aède Homère, qui l'aurait composée après l'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. Elle est considérée comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature et, avec l'Iliade, comme l'un des deux poèmes fondateurs de la civilisation européenne.

L'Odyssée

Chant VIII

Le séjour d'Ulysse chez les Phéaciens - Alkinoos se rend compte de l'émotion d'Ulysse et invite à sortir pour les jeux athlètiques.

L'illustre Aède chantait sans fin ces faits historiques¹ ;

toutefois Ulysse ayant saisi d'une main ferme son ample manteau pourpre,

en recouvre sa tête, cachant ainsi sa belle face ;

en effet, il a honte de laisser des larmes (poindre) sous ses paupières, en présence des Phéaciens.

Chaque fois que l'exceptionnel/divin aède interrompt son récit,

retenant ses larmes, il (Ulysse) sort la tête de sous son manteau

et prenant un calice à coupe et coupelle, il fait une libation aux dieux ;

mais, à l'inverse, chaque fois que les officiers phéaciens lui² redemandent et le pressent de chanter,

charmés qu'il sont par ses vers,

Ulysse se recache et sanglote sans pouvoir se maîtriser.

À ce moment, il dissimulait à tous les autres (convives) ses larmes prêtes à couler

sauf au seul Alkinoos, assis auprès de lui, qui était attentif et réfléchissait

et il l'entend se morfondre lourdement./pleurer à gros sanglots.

C'est pourquoi il s'adresse, sur le champ, à ses chers rameurs/marins phéaciens :

« Oyez, Officiers et maîtres d'équipage phéaciens,

d'une part, nous avons déjà satisfait par ce repas notre calme cœur /motivation tranquille

que la lyre est complémentaire à ce somptueux festin !

100

et, d'autre part, maintenant sortons et exerçons-nous à tous les sports

101

pour que l'étranger/notre hôte, de retour chez lui, puisse raconter à ses amis

102

combien nous surpassons les autres (peuples)

103

au pugilat et à la lutte comme aussi au saut et à la course à pied.

Οδύσσεια

Ὀδυσσείας θ

Ὀδυσσέως σύστασις πρὸς Φαιάκας.

Ταῦτ᾽ἄρ᾽ἀοιδὸς ἄειδε περικλυτός·

πορφύρεον μέγα φᾶρος ἑλὼν χερσὶ στιβαρῇσι

κὰκ κεφαλῆς εἴρυσσε κάλυψε δὲ καλὰ πρόσωπα·

αἴδετο γὰρ Φαίηκας ὑπ᾽ὀφρύσι δάκρυα λείβων.

Ἦ τοι ὅτε λήξειεν ἀείδων θεῖος ἀοιδός,

δάκρυ ὀμορξάμενος κεφαλῆς ἄπο φᾶρος ἕλεσκε

καὶ δέπας ἀμφικύπελλον ἑλὼν σπείσασκε θεοῖσιν·

αὐτὰρ ὅτ᾽ἂψ ἄρχοιτο καὶ ὀτρύνειαν ἀείδειν Φαιήκων οἱ ἄριστοι,

ἐπεὶ τέρποντ᾽ἐπέεσσιν,

ἂψ Ὀδυσεὺς κατὰ κρᾶτα καλυψάμενος γοάασκεν.

Ἔνθ᾽ἄλλους μὲν πάντας ἐλάνθανε δάκρυα λείβων

Ἀλκίνοος δέ μιν οἶος ἐπεφράσατ᾽ἠδ᾽ἐνόησεν ἥμενος ἄγχ᾽αὐτοῦ

βαρὺ δὲ στενάχοντος ἄκουσεν.

Αἶψα δὲ Φαιήκεσσι φιληρέτμοισι μετηύδα·

«Oyez, Officiers et maîtres d'équipage phéaciens,

ἤδη μὲν δαιτὸς κεκορήμεθα θυμὸν ἐίσης

φόρμιγγός θ᾽ἣ δαιτὶ συνήορός ἐστι θαλείῃ :

100

νῦν δ᾽ἐξέλθωμεν καὶ ἀέθλων πειρηθῶμεν πάντων

101

ὥς χ᾽ὁ ξεῖνος ἐνίσπῃ οἷσι φίλοισιν οἴκαδε νοστήσας,

102

ὅσσον περιγιγνόμεθ᾽ἄλλων

103

πύξ τε παλαιμοσύνῃ τε καὶ ἅλμασιν ἠδὲ πόδεσσιν. »

Morceau choisi précédent

Chant VIII, vers 65-82

Morceau choisi suivant

Chant VIII, vers 104-119

Traduction

Cette traduction se veut la plus proche possible du texte antique. Le but étant de rendre ce texte dans son originalité pédagogique initiale. N'hésitez pas à nous contacter pour tout commentaire sur la traduction parallèle.