L'Odyssée - Chant VIII, vers 65-82

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L'Odyssée (en grec ancien Ὀδύσσεια / Odússeia), est une épopée grecque antique attribuée à l'aède Homère, qui l'aurait composée après l'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. Elle est considérée comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature et, avec l'Iliade, comme l'un des deux poèmes fondateurs de la civilisation européenne.

L'Odyssée

Chant VIII

Le séjour d'Ulysse chez les Phéaciens - Le Héraut place l'aède qui commence à chanter «La querelle d'Ulysse et d'Achille».

Pontonoos place enfin pour lui un lit de table fixe enrichi de clous d'argent

au centre (de la pièce), l'adossant à une colonne de grand diamètre (et il y fait asseoir Démodokos).

Puis le héraut suspend à une cheville la lyre harmonieuse,

au-dessus de sa tête et lui montre comment il pourra la saisir avec la main.

puis il pose près de lui une table magnifique y dépose une corbeille (de pain)

et une coupe remplie de vin pour boire quand le cœur lui en dira.

Les convives attrapèrent à pleines mains les plats préparés qui étaient à leur portée.

Cependant, quand ils furent rassasiés de manger et de boire,

sa muse inspire enfin l'aède à célébrer la gloire des héros par un chant

dont la renommée était déjà montée jusqu'au ciel infini :

la querelle d'Ulysse et du fils de Pèlée, Achille.

C'est quand ils se querellent pendant un somptueux festin dédié aux dieux

avec des mots acerbes et Agamemnon, le chef d'État-major,

se réjouit en son esprit de ce que les plus gradés des Achéens se querellent.

En effet, le brillant Phoibos Apollon lui avait ainsi prophétisé

par (les transes de) la divine Pythie lorsque, franchissant le seuil du temple, il alla consulter l'oracle (de Delphes)

qu'après une telle querelle, des maux de première gravité vont assaillir

les Danaens et les Troyens, d'après la décision du grand Zeus.

Οδύσσεια

Ὀδυσσείας θ

Ὀδυσσέως σύστασις πρὸς Φαιάκας.

Τῷ δ᾽ἄρα Ποντόνοος θῆκε θρόνον ἀργυρόηλον

μέσσῳ δαιτυμόνων, πρὸς κίονα μακρὸν ἐρείσας.

Κὰδ δ᾽ἐκ πασσαλόφι (ἀγ)κρέμασεν φόρμιγγα λίγειαν

αὐτοῦ ὑπὲρ κεφαλῆς καὶ ἐπέφραδε χερσὶν ἑλέσθαι κῆρυξ·

πὰρ δ᾽ἐτίθει κάνεον καλήν τε τράπεζαν

πὰρ δὲ δέπας οἴνοιο πι(ν)εῖν ὅτε θυμὸς ἀνώγοι.

Οἱ δ᾽ἐπ᾽ὀνείαθ᾽ἑτοῖμα προκείμενα χεῖρας ἴαλλον.

Αὐτὰρ ἐπεὶ πόσιος καὶ ἐδητύος ἐξ ἔρον ἕντο,

μοῦσ᾽ἄρ᾽ἀοιδὸν ἀνῆκεν ἀειδέμεναι κλέα ἀνδρῶν,

οἴμης τῆς τότ᾽ἄρα κλέος οὐρανὸν εὐρὺν ἵκανε,

νεῖκος Ὀδυσσῆος καὶ Πηλεΐδεω Ἀχιλῆος.

Ὥς ποτε δηρίσαντο θεῶν ἐν δαιτὶ θαλείῃ

ἐκπάγλοις ἐπέεσσιν ἄναξ δ᾽ἀνδρῶν Ἀγαμέμνων

χαῖρε νόῳ ὅ τ᾽ἄριστοι Ἀχαιῶν δηριόωντο.

Ὣς γάρ οἱ χρείων μυθήσατο Φοῖβος Ἀπόλλων

Πυθοῖ ἐν ἠγαθέῃ, ὅθ᾽ὑπέρβη λάινον οὐδὸν χρησόμενος·

τότε γάρ ῥα κυλίνδετο πήματος ἀρχὴ

Τρωσί τε καὶ Δαναοῖσι Διὸς μεγάλου διὰ βουλάς.

Morceau choisi précédent

Chant VIII, vers 46-64

Morceau choisi suivant

Chant VIII, vers 83-103

Traduction

Cette traduction se veut la plus proche possible du texte antique. Le but étant de rendre ce texte dans son originalité pédagogique initiale. N'hésitez pas à nous contacter pour tout commentaire sur la traduction parallèle.