L'Odyssée - Chant VIII, vers 46-64

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L'Odyssée (en grec ancien Ὀδύσσεια / Odússeia), est une épopée grecque antique attribuée à l'aède Homère, qui l'aurait composée après l'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. Elle est considérée comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature et, avec l'Iliade, comme l'un des deux poèmes fondateurs de la civilisation européenne.

L'Odyssée

Chant VIII

Le séjour d'Ulysse chez les Phéaciens - Le navire est mis à la mer, le festin préparé et l'aède arrive.

Ayant enfin fini de parler, il (se lève et) sort (de l'Agora) et, bien sûr, les officiers porte-sceptres/sabres l'accompagnent

tandis qu'un héraut se rend auprès du divin chanteur.

De plus cinquante-deux jeunes gens triés sur le volet se mettent en marche,

ainsi que le roi l'a ordonné, vers le bord de la mer profonde et insalubre.

Quand ils sont enfin arrivés à la mer puis au navire,

d'une part, ils transportèrent avec assurance le noir navire (et le posèrent) près du gouffre salé

puis ils déposèrent le mât et les voiles dans le noir navire (= à la coque noire=mélaminée=de guerre)

et ils passèrent les avirons dans les courroies en peaux de cuir,

tout selon l'usage ; enfin ils ferlèrent les voiles blanches.

puis, soulevant le navire, ils le mirent à la mer ;

ceci fait, ils vont enfin vers la haute demeure de l'entreprenant Alkinoos.

Bientôt, les cours, les portiques et les salles sont remplis d'hommes mendiants leur pain/cherchant à profiter

et ils étaient nombreux, jeunes et vieux.

Or, Alkinoos fait sacrifier pour eux douze brebis ou chèvres

et huit porcs aux dents aiguës ainsi que deux bœufs à la démarche torse ;

on dépouille les victimes, et l'on prépare avec soin un délicieux festin.

Or, le héraut arrive donnant le bras à l'aède bien-aimé,

lui qu'une muse a pris sous sa protection et lui attribua à la fois un bien et un mal :

d'une part, elle le priva des yeux et, d'autre part, elle lui attribua une voix réjouissante.

Οδύσσεια

Ὀδυσσείας θ

Ὀδυσσέως σύστασις πρὸς Φαιάκας.

Ὣς ἄρα φωνήσας ἡγήσατο τοὶ δ᾽ἅμ᾽ἕποντο σκηπτοῦχοι

κῆρυξ δὲ μετᾐχετο θεῖον ἀοιδόν.

Κούρω δὲ κρινθέντε δύω καὶ πεντήκοντα βήτην,

ὡς ἐκέλευσ᾽ἐπὶ θῖν᾽ἁλὸς ἀτρυγέτοιο.

Αὐτὰρ ἐπεί ῥ᾽ἐπὶ νῆα κατήλυθον ἠδὲ θάλασσαν,

νῆα μὲν οἵ γε μέλαιναν ἁλὸς βένθοσδε ἔρυσσαν¹

ἐν δ᾽ἱστόν τ᾽ἐτίθεντο καὶ ἱστία νηὶ μελαίνῃ

ἠρτύναντο δ᾽ἐρετμὰ τροποῖς ἐν δερματίνοισι,

πάντα κατὰ μοῖραν ἀνά θ᾽ἱστία λευκὰ πέτασσαν.

ὑψοῦ δ᾽ἐν νοτίῳ τήν γ᾽ὥρμισαν·

αὐτὰρ ἔπειτα βάν ῥ᾽ἴμεν Ἀλκινόοιο δαΐφρονος ἐς μέγα δῶμα.

Πλῆντο δ᾽ἄρ᾽αἴθουσαί τε καὶ ἕρκεα καὶ δόμοι ἀνδρῶν ἀγρομένων·

πολλοὶ δ᾽ἄρ᾽ἔσαν, νέοι ἠδὲ παλαιοί.

Τοῖσιν δ᾽Ἀλκίνοος δυοκαίδεκα μῆλ᾽ἱέρευσεν

ὀκτὼ δ᾽ἀργιόδοντας ὕας δύο δ᾽εἰλίποδας βοῦς·

τοὺς δέρον ἀμφί θ᾽ἕπον τετύκοντό τε δαῖτ᾽ἐρατεινήν.

Κῆρυξ δ᾽ἐγγύθεν ἦλθεν ἄγων ἐρίηρον ἀοιδόν,

τὸν πέρι μοῦσ᾽ἐφίλησε δίδου δ᾽ἀγαθόν τε κακόν τε·

ὀφθαλμῶν μὲν ἄμερσε δίδου δ᾽ἡδεῖαν ἀοιδήν.

Morceau choisi précédent

Chant VIII, vers 24-45

Morceau choisi suivant

Chant VIII, vers 65-82

Traduction

Cette traduction se veut la plus proche possible du texte antique. Le but étant de rendre ce texte dans son originalité pédagogique initiale. N'hésitez pas à nous contacter pour tout commentaire sur la traduction parallèle.