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Morceaux choisis

L'Odyssée - Chant VIII, vers 24-45

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L'Odyssée (en grec ancien Ὀδύσσεια / Odússeia), est une épopée grecque antique attribuée à l'aède Homère, qui l'aurait composée après l'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. Elle est considérée comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature et, avec l'Iliade, comme l'un des deux poèmes fondateurs de la civilisation européenne.

L'Odyssée

Chant VIII

Le séjour d'Ulysse chez les Phéaciens - Alkinoos incite le peuple à raccompagner Ulysse, lance un navire à la mer et organise une réception.

Quand ils sont enfin (tous) debout et qu'ils ont terminé de se rassembler,

alors Alkinoos s'adresse à eux (tous) à la cantonade (de sa place) :

«Oyez, Officiers et Maîtres d'équipages,

afin que je dise ce que me demande mon cœur au plus profond de ma poitrine.

Un étranger dont je ne sais quel il est, s'est échoué sur notre domaine ;

j'ignore s'il fait partie des hommes de l'Orient ou de l'Occident ;

or, il requiert un accompagnement et il supplie pour aller chez lui.

Quant à nous, comme cela (est arrivé) parfois auparavant, nous requérons/incitons (le peuple) pour ce raccompagnement !

En effet, jamais aucun autre étranger qui se serait échoué dans notre domaine

n'eut longtemps à gémir en cette escale pour la raison qu'il attendait un raccompagnement.

Allons donc ! Lançons sur les flots salés un nouveau (un prototype de) navire de guerre

et choisissons dans le peuple cinquante-deux jeunes gens, ceux qui se sont auparavant distingués (les meilleurs¹).

Puis, qu'ils attachent tous bien leur aviron sur un banc (du vaisseau) ;

ensuite au contraire², venez avec nous pour y préparer promptement la collation

que je veux offrir à tous bien (moi aussi).

Tels sont véritablement les ordres que je donne aux jeunes gens ;

quant à vous autres, officiers porte-sceptres/sabres, venez dans mes beaux appartements

afin que nous recevions amicalement l'étranger (qui est maintenant notre hôte) dans notre palais ; puisse personne ne s'y soustraire.

De plus, appelez l'exceptionnel/divin aède Démodocos,

exceptionnel/divin car une divinité lui a véritablement donné une voix pour charmer à la ronde,

par quelque requête/incitation que son cœur ait à chanter.»

Οδύσσεια

Ὀδυσσείας θ

Ὀδυσσέως σύστασις πρὸς Φαιάκας.

Αὐτὰρ ἐπεί ῥ᾽ἤγερθεν ὁμηγερέες τ᾽ἐγένοντο,

τοῖσιν δ᾽Ἀλκίνοος ἀγορήσατο καὶ μετέειπε·

« Κέκλυτε, Φαιήκων ἡγήτορες ἠδὲ μέδοντες,

ὄφρ᾽εἴπω τά με θυμὸς ἐνὶ στήθεσσι κελεύει.

Ξεῖνος ὅδ᾽ οὐκ οἶδ᾽ὅς τις ἀλώμενος ἵκετ᾽ἐμὸν δῶ·

ἠὲ πρὸς ἠοίων ἦ ἑσπερίων ἀνθρώπων·

πομπὴν δ᾽ὀτρύνει καὶ λίσσεται ἔμπεδον εἶναι.

Ἡμεῖς δ᾽ὡς τὸ πάρος περ ἐποτρυνώμεθα πομπήν :

Οὐδὲ γὰρ οὐδέ τις ἄλλος ὅτις κ᾽ἐμὰ δώμαθ᾽ἵκηται

ἐνθάδ᾽ὀδυρόμενος δηρὸν μένει εἵνεκα πομπῆς.

Ἀλλ᾽ἄγε νῆα μέλαιναν ἐρύσσομεν εἰς ἅλα δῖαν πρωτόπλοον

κούρω δὲ δύω καὶ πεντήκοντα κρινάσθων κατὰ δῆμον, ὅσοι πάρος εἰσὶν ἄριστοι.

Δησάμενοι δ᾽ἐὺ πάντες ἐπὶ κληῖσιν ἐρετμὰ ἔκβητ᾽

αὐτὰρ ἔπειτα θοὴν ἀλεγύνετε δαῖτα(ς) ἡμέτερόνδ᾽ἐλθόντες·

ἐγὼ δ᾽ἐὺ πᾶσι παρέξω.

Κούροισιν μὲν ταῦτ᾽ἐπιτέλλομαι·

αὐτὰρ οἱ ἄλλοι σκηπτοῦχοι βασιλῆες ἐμὰ πρὸς δώματα καλὰ ἔρχεσθ᾽,

ὄφρα ξεῖνον ἐνὶ μεγάροισι φιλέωμεν, μηδέ τις ἀρνείσθω.

Καλέσασθε δὲ θεῖον ἀοιδὸν Δημόδοκον,

τῷ γάρ ῥα θεὸς πέρι δῶκεν ἀοιδὴν τέρπειν,

ὅππῃ θυμὸς ἐποτρύνῃσιν ἀείδειν. »

Morceau choisi précédent

Chant VIII, vers 1-23

Morceau choisi suivant

Chant VIII, vers 46-64

Traduction

Cette traduction se veut la plus proche possible du texte antique. Le but étant de rendre ce texte dans son originalité pédagogique initiale. N'hésitez pas à nous contacter pour tout commentaire sur la traduction parallèle.