L'Odyssée - Chant V, vers 59-75

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L'Odyssée (en grec ancien Ὀδύσσεια / Odússeia), est une épopée grecque antique attribuée à l'aède Homère, qui l'aurait composée après l'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. Elle est considérée comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature et, avec l'Iliade, comme l'un des deux poèmes fondateurs de la civilisation européenne.

L'Odyssée

Chant V

La cachette de Calypso. Le radeau d'Ulysse - Les abords odorants et merveilleux de la cachette de Calypso.

Un grand feu brûlait dans le foyer, d'une part, et, d'autre part, en sortait au loin une senteur

de cèdre et de Thuia¹, arbuste facile à fendre, et cela embaumait l'île en brûlant ;

or elle, ainsi que d'autres, en canon, chantaient à l'intérieur d'une belle façon,

allant et venant sur le métier, elle tissait avec une navette dorée.

De plus, autour de la grotte avait poussé, avec luxuriance,

une forêt d'aulnes, de peupliers et aussi de cyprès odorants²

et encore, sur cette île, des oiseaux venaient construire leur nid et déployaient leurs ailes (pour couver),

des chouettes, des faucons pélerins, des raillants goélands ou des ricanantes mouettes,

des cormorans huppés qui flottent sur la mer et desquels on prend soin en plantant (à distance des côtes) des perchoirs de bois³.

Or, là même, une vigne cultivée dans toute sa force se déployait sur le pourtour des grottes finement ciselées par la mer ou le vent

et elle portait des grappes de raisins presque mûrs⁴.

Quatre sources coulaient d'une façon continue en torrents d'eaux blanchies par le bouillonnement,

tantôt s'éloignant tantôt se rapprochant les uns des autres

à travers de grasses prairies où s'épanouissaient des fleurs violettes⁵ et poussait du persil de mer.

Tout immortel arrivant ici et maintenant ne pourrait justement qu'admirer ce panorama

et son esprit en être charmé.

C'est justement là (à cet endroit de l'île) que le Messager argéïphonte tombe en admiration (et du ciel !).

Οδύσσεια

Ὀδυσσείας ε

Καλυψοῦς ἄντρον. Ὀδυσσέως σχεδία.

Πῦρ μὲν ἐπ᾽ἐσχαρόφιν μέγα καίετο, τηλόσε δ᾽ὀδμὴ

κέδρου τ᾽εὐκεάτοιο θύου τ᾽ἀνὰ νῆσον ὀδώδει δαιομένων·

ἡ δ᾽ἔνδον ἀοιδιάουσ᾽ὀπὶ καλῆι,

ἱστὸν ἐποιχομένη χρυσείηι κερκίδ᾽ὕφαινεν.

Ὕλη δὲ σπέος ἀμφὶ πεφύκει τηλεθόωσα,

κλήθρη τ᾽αἴγειρός τε καὶ εὐώδης κυπάρισσος

ἔνθα δέ τ᾽ὄρνιθες τανυσίπτεροι εὐνάζοντο,

σκῶπές τ᾽ἴρηκές τε τανύγλωσσοί τε κορῶναι

εἰνάλιαι τῆισίν τε θαλάσσια ἔργα μέμηλεν.

ἡ δ᾽αὐτοῦ τετάνυστο περὶ σπείους γλαφυροῖο ἡμερὶς ἡβώωσα

τεθήλει δὲ σταφυλῆισι.

Κρῆναι δ᾽ἑξείης πίσυρες ῥέον ὕδατι λευκῶι,

πλησίαι ἀλλήλων τετραμμέναι ἄλλυδις ἄλλη

ἀμφὶ δὲ λειμῶνες μαλακοὶ ἴου ἠδὲ σελίνου θήλεον.

ἔνθα κ᾽ἔπειτα καὶ ἀθάνατός περ ἐπελθὼν θηήσαιτο ἰδὼν

καὶ τερφθείη φρεσὶν ἧισιν.

Ἔνθα στὰς θηεῖτο διάκτορος ἀργεϊφόντης.

Morceau choisi précédent

Chant V, vers 44-58

Morceau choisi suivant

Chant V, vers 76-93

Traduction

Cette traduction se veut la plus proche possible du texte antique. Le but étant de rendre ce texte dans son originalité pédagogique initiale. N'hésitez pas à nous contacter pour tout commentaire sur la traduction parallèle.