L'Odyssée - Chant V, vers 1-20

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L'Odyssée (en grec ancien Ὀδύσσεια / Odússeia), est une épopée grecque antique attribuée à l'aède Homère, qui l'aurait composée après l'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. Elle est considérée comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature et, avec l'Iliade, comme l'un des deux poèmes fondateurs de la civilisation européenne.

L'Odyssée

Chant V

La cachette de Calypso. Le radeau d'Ulysse - Assemblée des dieux. Athèna met le retour d'Ulysse à l'ordre du jour.

Aurore, s’échappant des étreintes¹ du vigoureux Tithôn,

se levait alors pour (permettre au char du Soleil d’) apporter la lumière aux Immortels et aux mortels ;

Déjà, les dieux s’étaient rassemblés avec notamment, parmi eux,

le tonitruant céleste, Zeus, dont l’autorité est aussi la plus grande.

Or Athéna leur décrivait les nombreuses épreuves funestes d’Ulysse en rafraîchissant leur mémoire ;

le malheureux était, en effet, (alors retenu) dans les demeures de la nymphe :

« Ô Zeus mon père et vous autres dieux bienheureux qui existez depuis toujours,

craignez que ne soit plus plein de bonne volonté, aimable et bienveillant certain roi porte-sceptre

et qu’il ne montre plus de prudence dans ses décisions,

mais qu’il soit au contraire toujours dur et qu’il accomplisse des actes iniques

puisque personne ne se souvient d’Ulysse, l’homme aux qualités divines,

parmi les troupes qu’il commandait ; alors qu’Il était aussi bienveillant qu’un père.

Mais Lui qui, d’une part, règnait² est inactif³ dans une île, endurant des tourments⁴,

dans le palais de la nymphe Calypso, qui le retient de force⁵ ;

Lui qui, d’autre part, ne peut pas retourner vers sa patrie

car Il n’a pas à sa disposition de navire ni de compagnons prêts à se pencher sur leurs avirons

qui pourraient l’escorter dans sa fuite sur la vaste mer.

Maintenant, en outre, des prétendants conspirent pour tuer son fils bien-aimé sur le chemin du retour au bercail ;

lui qui est allé entendre (parler) de son père en l’admirable Pylos⁶ et en l’extraordinaire Lacédaimone⁷.

Οδύσσεια

Ὀδυσσείας ε

Καλυψοῦς ἄντρον. Ὀδυσσέως σχεδία.

Ἠὼς δ᾽ἐκ λεχέων παρ᾽ἀγαυοῦ Τιθωνοῖο

ὤρνυθ᾽ἵν᾽ἀθανάτοισι φόως φέροι ἠδὲ βροτοῖσιν·

Οἱ δὲ θεοὶ θῶκόνδε καθίζανον, ἐν δ᾽ἄρα τοῖσι

Ζεὺς ὑψιβρεμέτης οὗ τε κράτος ἐστὶ μέγιστον.

Τοῖσι δ᾽Ἀθηναίη λέγε κήδεα πόλλ᾽Ὀδυσῆοςμνησαμένη·

μέλε γάρ οἱ ἐὼν ἐν δώμασι νύμφης·

«Ζεῦ πάτερ ἠδ᾽ἄλλοι μάκαρες θεοὶ αἰὲν ἐόντες,

μή τις ἔτι πρόφρων ἀγανὸς καὶ ἤπιος ἔστω (cf. II, 230) σκηπτοῦχος βασιλεύς,

μηδὲ φρεσὶν αἴσιμα εἰδώς, (cf. II, 231)

ἀλλ᾽αἰεὶ χαλεπός τ᾽εἴη καὶ αἴσυλα ῥέζοι·(cf. II, 232)

ὡς οὔ τις μέμνηται Ὀδυσσῆος θείοιο (cf. II, 233)

λαῶν οἷσιν ἄνασσε, πατὴρ δ᾽ὣς ἤπιος ἦεν. (cf. II, 234)

Ἀλλ᾽ὁ μὲν ἐν νήσωι κεῖται κρατέρ᾽ἄλγεα πάσχων

νύμφης ἐν μεγάροισι Καλυψοῦς, ἥ μιν ἀνάγκῃ ἴσχει· (cf. I, 154 ; II, 110)

ὁ δ᾽οὐ δύναται ἣν πατρίδα γαῖαν ἱκέσθαι

οὐ γάρ οἱ πάρα νῆες ἐπήρετμοι καὶ ἑταῖροι (cf. V, 141)

οἵ κέν μιν πέμποιεν ἐπ᾽εὐρέα νῶτα θαλάσσης (cf. V, 142).

Nῦν αὖ παῖδ᾽ἀγαπητὸν ἀποκτεῖναι μεμάασινοἴκαδε νισόμενον·

ὁ δ᾽ἔβη μετὰ πατρὸς ἀκουὴν ἐς Πύλον ἠγαθέην1 ἠδ᾽ἐς Λακεδαίμονα δῖαν.

Morceau choisi suivant

Chant V, vers 21-43

Traduction

Cette traduction se veut la plus proche possible du texte antique. Le but étant de rendre ce texte dans son originalité pédagogique initiale. N'hésitez pas à nous contacter pour tout commentaire sur la traduction parallèle.