L'Odyssée - Chant II, vers 84-95

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L'Odyssée (en grec ancien Ὀδύσσεια / Odússeia), est une épopée grecque antique attribuée à l'aède Homère, qui l'aurait composée après l'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. Elle est considérée comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature et, avec l'Iliade, comme l'un des deux poèmes fondateurs de la civilisation européenne.

L'Odyssée

Chant II

Antinoos répond à Tèlémaque que c'est sa mère qui est la cause des maux

Seul Antinoos, ramassant le bâton-témoin, lui répondit à son tour :

« Tèlémaque, tu parles comme un officier supérieur parlerait à des subalternes, ceci est (une morgue) intolérable ! quel réquisitoire as-tu tenu pour nous discréditer ! Ainsi nous préparais-tu un blâme par des appels au vote !

Les princes Achéens (briguant le trône d'Ithaque) ne sont pourtant pas, en quoi que ce soit, responsables ; alors que l’est ta propre mère qui est assurément fertile en ruses.

En effet, voici déjà trois ans révolus et en voilà bientôt quatre, depuis qu’elle frustre l’attente amoureuse de ces Achéens, au plus profond des torses.

D'une part, elle donne à tous de faux-espoirs et promet le mariage à chacun d'entre nous, laissant filtrer de ses nouvelles¹ mais, d’autre part, son esprit réfléchit à d’autres expédients.

Or, son imagination vient de tramer l’autre ruse que voici :

demeurant dans ses appartements, elle a commencé à tisser une grande toile, à fil de trame fin² et d’une longueur démesurée et aussitôt, elle nous a interpellé :

Οδύσσεια

Οδύσσεια Β

Ἀντίνοος δέ μιν οἶος ἀμειβόμενος προσέειπε :

« Τηλέμαχ᾽ὑψαγόρη, μένος ἄσχετε· ποῖον ἔειπες ἡμέας αἰσχύνων· ἐθέλοις δέ κε μῶμον ἀνάψαι :

Σοὶ δ᾽οὔ τι μνηστῆρες Ἀχαιῶν αἴτιοί εἰσιν· ἀλλὰ φίλη μήτηρ, ἥ τοι πέρι κέρδεα οἶδεν.

Ἤδη γὰρ τρίτον ἐστὶν ἔτος τάχα δ᾽εἶσι τέταρτον, ἐξ οὗ ἀτέμβει θυμὸν ἐνὶ στήθεσσιν Ἀχαιῶν.

Πάντας μέν ῥ᾽ἔλπει καὶ ὑπίσχεται ἀνδρὶ ἑκάστῳ ἀγγελίας προϊεῖσα νόος δέ οἱ ἄλλα μενοινᾷ.

Ἡ δὲ δόλον τόνδ᾽ἄλλον ἐνὶ φρεσὶ μερμήριξε :

Στησαμένη μέγαν ἱστὸν ἐνὶ μεγάροισιν ὕφαινε, λεπτὸν καὶ περίμετρον ἄφαρ δ᾽ἡμῖν μετέειπε :

Morceau choisi précédent

Chant II, vers 68-83

Morceau choisi suivant

Chant II, vers 96-112

Traduction

Cette traduction se veut la plus proche possible du texte antique. Le but étant de rendre ce texte dans son originalité pédagogique initiale. N'hésitez pas à nous contacter pour tout commentaire sur la traduction parallèle.