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Morceaux choisis

L'Odyssée - Chant X, vers 121-134

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L'Odyssée (en grec ancien Ὀδύσσεια / Odússeia), est une épopée grecque antique attribuée à l'aède Homère, qui l'aurait composée après l'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. Elle est considérée comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature et, avec l'Iliade, comme l'un des deux poèmes fondateurs de la civilisation européenne.

L'Odyssée
Chant X
Les géants exterminent l'escadre d'Ulysse dont seul le navire amiral, resté hors du goulet, peut s'échapper.
121
Ils lançaient réellement du haut des falaises des pierres qu'ils pouvaient prendre d'une main mais qui aurait été la charge limite d'un homme1 et on entendit bientôt un affreux vacarme venant de escadre, râles d'hommes mourants accompagnés de craquements de navires brisés et, les harponnant (mes marins) comme des poissons de roche, ils emportaient ces affreuses brochettes2.
125
Pendant qu'ils exterminaient mes équipages bloqués dans ce port très profondément à l'intérieur des terres, moi simultanément, tirant de son fourreau, « baudrier » à ma cuisse, mon poignard pointu, je sciai les aussières de mon navire à la proue bleue marine pour le désolidariser du rocher.
128
Et aussitôt, je demandai à mes équipiers, en les encourageant, de se saisir de leur aviron afin que nous battions en retraite pour fuir ce désastre ; alors, tous (en cadence rapide), ils soulevèrent le flot (avec leurs avirons), craignant le trépas.
131
Ainsi mon navire se mit-il à fuir dans le bassin (méditerranéen) ces falaises oppressantes comme un couvercle3 ! C'est ainsi que, sans s'y être préparés, (tous) les autres périrent en grand nombre.
133
C'est pourquoi, de cette escale (désastreuse), nous mettons les voiles au plus vite, les cœurs affligés de la perte de nos chers compagnons, heureux (cependant) d’avoir échappé à la mort.
Οδύσσεια
Ὀδυσσείας κ
121
Οἵ ῥ᾽ἀπὸ πετράων ἀνδραχθέσι χερμαδίοισιν βάλλον ἄφαρ δὲ κακὸς κόναβος κατὰ νῆας ὀρώρει ἀνδρῶν τ᾽ὀλλυμένων νηῶν θ᾽ἅμα ἀγνυμενάων ἰχθῦς δ᾽ὣς πείροντες ἀτερπέα δαῖτα φέροντο.
125
Ὄφρ᾽οἱ τοὺς ὄλεκον λιμένος πολυβενθέος ἐντός, τόφρα δ᾽ἐγὼ ξίφος ὀξὺ ἐρυσσάμενος παρὰ μηροῦ τῶι ἀπὸ πείσματ᾽ἔκοψα νεὸς κυανοπρώιροιο.
128
Αἶψα δ᾽ἐμοῖς ἑτάροισιν ἐποτρύνας ἐκέλευσα cf. (II, 422) ἐμβαλέειν κώπηις ἵν᾽ὑπὲκ κακότητα φύγοιμεν· οἱ δ᾽ἅλα πάντες ἀνέρριψαν, δείσαντες ὄλεθρον.
131
Ἀσπασίως δ᾽ἐς πόντον ἐπηρεφέας φύγε πέτρας νηῦς ἐμή : Αὐτὰρ αἱ ἄλλαι ἀολλέες αὐτόθ᾽ὄλοντο.
133
Ἔνθεν δὲ προτέρω πλέομεν ἀκαχήμενοι ἦτορ, cf. (IX, 62 ; IX, 565 ; X, 77) ἄσμενοι ἐκ θανάτοιο, φίλους ὀλέσαντες ἑταίρους.
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Traduction

Cette traduction se veut la plus proche possible du texte antique. Le but étant de rendre ce texte dans son originalité pédagogique initiale. N'hésitez pas à nous contacter pour tout commentaire sur la traduction parallèle.

Traducteur : Jean-Claude Angelini
Copyright : Traduction © J.C. ANGELINI, 2014-2018 / Mise en page © Citations-Antiques.com, 2019

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