Époque
IVe siècle av. J.-C.
Commentaire
Alexandre vint à Corinthe. Les premiers hommes de la république, les gens de lettres, les philosophes, s’empressèrent de grossir sa cour. Il espérait voir arriver Diogène ; mais celui-ci ne songeait pas seulement à Alexandre, et se chauffait au soleil dans le Cranée. Le prince prit le parti d'aller lui-même trouver le philosophe. « Que puis-je faire pour toi ? lui dit-il en l'abordant. — Te ranger un peu mon soleil, répondit le cynique. » Alexandre, brillant de tout l'éclat de la grandeur, estima celui qui le méprisait ; et comme ses courtisans croyaient l'amuser en se moquant du philosophe : « Si je n'étais Alexandre, leur dit-il, je serais Diogène ». Alexandre voulait être maître du monde ; Diogène avait une prétention plus fière, celle d'être indépendant du monde entier.
Thème
Date d'ajout
Le mercredi 31 mai 2017 à 12:00
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Le lien qui nous réunit tous dans une même famille, c'est la raison et le langage.
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N'est-il pas juste que chacun honore ses contemporains ? Il les chantera avec joie ; car quel est le mortel qui ne se flatte pas de raconter avec plus de vérité les faits dont il a été témoin.
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De même que le feu purifie l'or et lui donne un nouveau lustre, de même les hymnes des favoris des Muses répandent sur l'athlète vainqueur une gloire qui le rend égal aux rois.
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Le jour précédent donne des leçons au jour qui suit.
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La grammaire, indispensable aux enfants, est un délassement pour la vieillesse, et fait le charme de la retraite.
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Comme il est cruel de ne pas laisser les hommes se porter aux choses qui leur paraissent naturelles et dignes d'intérêt ! Et pourtant, en un certain sens, tu ne leur accordes pas de le faire, lorsque tu t'indignes de ce qu'ils commettent des fautes.
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Là où il y a le plus de raison et d'intelligence ; là il y a le moins de hasard ; et là où il y a le plus de hasard, là il y a le moins d'intelligence.