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Auteurs de la Grèce antique

Eschyle

Biographie

Eschyle est le plus ancien des trois grands tragiques grecs. Précédé par d'autres dramaturges, il participe à la naissance du genre tragique grâce à certaines innovations, comme le nombre d'acteurs qu'il porte à deux selon Aristote. Treize fois vainqueur du concours tragique, il est l'auteur d'environ 110 pièces dont sept seulement nous ont été transmises. Le théâtre d'Eschyle est essentiellement remarqué pour sa force dramatique, la tension, l'angoisse qui habite ses pièces, dont la cohérence se comprend surtout par la progression qui les reliait au sein de trilogies « liées », dont ne subsiste aujourd'hui que l'Orestie. S'il ne développe pas la psychologie des personnages, ses choix lui permettent de mettre en valeur ses conceptions puissantes sur l'équilibre de la cité, le dégoût de l'hybris qui met en danger cet ordre, et le poids de la décision des dieux dans la conduite des affaires humaines, notamment à travers le sort militaire, ou la malédiction familiale (dans le cas de Thèbes et des Atrides notamment).

La vie d'Eschyle est très mal connue. Né d'un certain Euphorion, vers 525 av. J.-C., à Éleusis en Attique, ville des mystères en l'honneur de Déméter auxquels il est initié, il appartient à une grande famille athénienne. Il est témoin dans sa jeunesse de la fin de la tyrannie des Pisistratides à Athènes. Contemporain des guerres menées contre les Perses, il prend part à dix ans d'intervalle à la bataille de Marathon en 490 av. J.-C., en compagnie d'ailleurs d'au moins un de ses frères, et à celle de Salamine en 480 av. J.-C. Cette période de guerre à l'issue heureuse marqua durablement Eschyle, lui inspirant huit ans plus tard Les Perses (472 av. J.-C.), sa plus ancienne tragédie conservée, et imprégnant plus généralement le reste de son œuvre. La première victoire d'Eschyle au concours tragique se place en 484 av. J.-C., mais sa carrière devait être entamée dès l'an 500 av. J.-C.

Eschyle est l'auteur de quatre-vingt-dix tragédies et de vingt drames satiriques, il remporte sa première victoire au concours en 484 av. J.-C. Il compte parmi ses rivaux Pratinas, Phrynichos le Tragique, Chérilos d'Athènes, et plus tard le jeune Sophocle qui le bat en 468 av. J.-C. Sept pièces d'Eschyle seulement nous sont parvenues. Certaines de ses pièces disparues ne sont connues que par leur titre (Iphigénie, Philoctète, Pénélope, Les Mysiens, Les Femmes thraces, Les Salaminiennes), ou parfois par des fragments comme dans le cas de Niobé ou des Myrmidons. L'existence de certaines autres pièces ne peut être que supposée, par exemple pour le Prométhée délivré et le Prométhée porte-feu qui auraient pu compléter le Prométhée enchaîné dans le cadre d'une trilogie.

Œuvres

Orestie, Les Perses, Les Sept contre Thèbes

Ses citations

(14)
  • Ne scrute pas trop curieusement les secrets des dieux.

    Les Suppliantes, 1048-1074
  • Comme bien d'autres femmes avant toi, tu pourrais bien finir par le mariage.

    Les Suppliantes, 1048-1074
  • Ce qui est marqué par le destin pourrait bien s'accomplir. On ne peut passer outre à la profonde, à l'impénétrable pensée de Zeus.

    Les Suppliantes, 1048-1074
  • Tout homme qui passe devant les vierges aux formes délicates leur décoche le trait charmeur du regard, vaincu par l'amour.

    Les Suppliantes, 1001-1048
  • Le tendre fruit mûr n’est pas facile à garder : tous y portent la dent, bêtes et hommes, vous le savez, monstres qui volent et monstres qui marchent sur le sol.

    Les Suppliantes, 956-1001
  • Chacun porte une langue prête à médire de l'étranger et se laisse aller facilement à le salir de ses propos.

    Les Suppliantes, 956-1001
  • On dit que les loups sont plus forts que les chiens, et le fruit du papyrus ne l'emporte pas sur l'épi.

    Les Suppliantes, 736-772
  • La crainte est impossible à maîtriser quand elle est excessive.

    Les Suppliantes, 493-523
  • Veille à ce que la hardiesse n'enfante pas la crainte. On a déjà vu des gens tuer un ami par ignorance.

    Les Suppliantes, 493-523
  • Que les richesses d'une maison soient pillées, on peut en recouvrer plus qu'on n'en a perdu et refaire une cargaison complète, s'il plaît à Zeus, protecteur des biens.

    Les Suppliantes, 407-454
  • Comment serait-il pur, l'oiseau qui dévore l'oiseau ? Et comment serait pur celui qui veut épouser une femme malgré elle et malgré son père ?

    Les Suppliantes, 226-271
  • Une femme qu'on laisse seule n'est plus rien.

    Les Suppliantes, 736-772
  • Il n'est rien que le temps n'enseigne en vieillissant.

    Prométhée enchaîné
  • La vraie sagesse est de ne pas sembler sage.

    Prométhée enchaîné

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