Démétrios de Phalère
Biographie
Démétrios de Phalère est un orateur et homme d'État athénien. Philosophe péripatéticien et écrivain fécond, il fut élève d'Aristote et de Théophraste, et ami de Ménandre. C'est l’un des fondateurs de la bibliothèque d'Alexandrie.
Né à Phalère, en Attique, vers 360, il était le fils d'un certain Phanostratos, peut-être apparenté aux généraux Timothée et Conon. Il reçut sa formation au Lycée auprès d'Aristote et de son successeur Théophraste, dont il devint par la suite le protecteur.
Proche de Phocion, il participa en 322 à l'ambassade envoyée auprès d'Antipatros pour négocier la fin de la guerre Lamiaque ; au moment de la chute de Phocion en 318 il se réfugia auprès de Nicanor, représentant de Cassandre à Athènes. Après la reprise en main de la ville, il fut nommé gouverneur d'Athènes par Cassandre en 317. En philosophe péripatéticien, ses mesures portent clairement la marque de l'enseignement de l'école d'Aristote, qui l'avait nommé curateur de ses possessions ; les liturgies furent abolies sous son gouvernement. Athènes connut une certaine prospérité et une certaine stabilité, sa politique extérieure étant subordonnée à celle de Cassandre.
Athénée rapporte que Démétrios vivait dans le luxe. D'après Diogène Laërce, il avait une concubine du nom de Lamia, Athénienne de haute naissance, alors qu'il prescrivait l'austérité à ses concitoyens.
Exilé à Alexandrie après la prise d'Athènes par Démétrios Poliorcète en -307, il fonde la bibliothèque et le Mouseîon avec le soutien de Ptolémée Ier. Il fut, selon la lettre d'Aristée, à l'initiative de la Septante auprès de Ptolémée II. Il voulut persuader ce dernier de choisir comme héritier un fils de son premier lit (probablement Ptolémée Kéraunos). Néanmoins, le roi choisit finalement le futur Ptolémée II Philadelphe, qui l'exila en Haute-Égypte. Héraclide Lembos raconte dans l’Abrégé des Successions de Sotion, que Ptolémée avait songé à se démettre de la royauté en faveur de Ptolémée Philadelphe, mais que Démétrios l’en avait détourné en lui disant : « Si tu la donnes, tu ne l’auras plus. »
Ses citations
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Dans la prospérité, les vrais amis se rendent volontiers à l'invitation de leurs amis ; mais dans l'infortune, ils accourent auprès d'eux sans avoir besoin d'être invités.