Bacchylide
Biographie
Né à Ioulis, dans l'île de Céos, Bacchylide est le neveu et l'élève du poète Simonide de Céos. Il le suit à la cour du tyran Hiéron de Syracuse, dont il célèbre la victoire en 476 aux Jeux olympiques, à l'instar de Pindare (Première olympique), dont il est le grand rival. Il est ensuite le protégé des cours de Thessalie, de Macédoine ou encore de Sicile. Loin de se cantonner à l'épinicie (ode au vainqueur des Jeux panhelléniques), il compose également des hymnes aux dieux et aux souverains, par exemple Alexandre, fils du roi Amyntas Ier. Il se fixe ensuite à Athènes où il remporte de nombreux concours.
La fin de sa vie nous est mal connue. Il est peut-être revenu à Céos, dont il chante l'athlète Lachon, un vainqueur aux Jeux olympiques, dans ses Odes 6 et 7. Selon certains auteurs, il est exilé et trouve refuge à Sparte, hypothèse que semble appuyer l'Ode 9 et le dithyrambe Idas.
La tradition attribue à Bacchylide six livres d'hymnes aux dieux, trois livres d'éloges et un livre d'épinicies. Jusqu'en 1897, seuls des fragments nous demeuraient, quand deux rouleaux de papyrus, du Ier ou IIe siècle de notre ère, furent trouvés en Égypte. Ils se révélèrent contenir une vingtaine des poèmes de Bacchylide, très lacunaires néanmoins.
Ses citations
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Poésie, X
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Un doux plaisir, enfant de la nature, excité par Vénus dans un festin délicieux, caresse doucement notre âme, et l'espérance vient la charmer au milieu des dons de Bacchus.
Poésie, X -
Le grand maître du monde accorde à peu d'hommes de conserver une vertu pure jusqu'à l'heure des cheveux blancs, et d'éviter tous les malheurs avant d'entrer dans l'ornière de la vieillesse.
Poésie, VIII -
Les hommes justes viennent naturellement s'asseoir à la table de ceux qui leur ressemblent.
Poésie, VII -
La pierre de Lydie découvre l'or pur et véritable ; de même la sagesse et la vérité découvrent la vertu sincère.
Poésie, V -
L'amour de l'or remporte trop souvent la victoire, quand il combat contre une vertu trop faible.
Poésie, IV -
Heureux celui à qui le ciel accorde une part assez grande de biens pour couler doucement ses jours. Ils ne sont pas toujours calmes, et souvent bien des nuages viennent les troubler, car le bonheur parfait n'appartient pas à notre faible nature.
Poésie, III, Sur le bonheur -
II n'y a dans ce monde qu'une route pour conduire au bonheur : c'est de préserver son âme de l'excès de la souffrance, de ne jamais se laisser abattre par les malheurs qui assiègent notre vie.
Poésie, II, Sur le véritable courage